Selon un rapport, les salles de "shoot" doivent être expérimentées

Faut-il mettre en place les salles de "shoot", autrement dit les salles d'injection de drogue ? Le débat, qui a débuté il y a quelques semaines, a pris de l'ampleur avec les conclusions d'un rapport qui sera rendu public vendredi. Selon ce rapport, il faut expérimenter à tout prix ce système.

Déjà en place à Genève et à Bilbao, pour de nombreux élus, associations et professionnels de la santé, les salles de shoot pourraient être la réponse aux problèmes soulevés par la drogue. Il faut rappeler que la particularité de ces salles est qu'elles sont encadrées. Des médecins veillent aux injections prises par les consommateurs. Selon le médecin Laurent El-Ghozi, ces salles sont loin "d'être une zone de non-droit". Il ajoute qu'elles "sont un outil indispensable de réduction des risques liés à la toxicomanie (overdose, sida, hépatite…). C'est également le moyen de permettre d'ouvrir une fenêtre aux toxicomanes en proposant un accompagnement de la prise de drogue puis éventuellement des produits de substitution et enfin une porte de sortie de leur addiction". Cependant, les collectivités locales -donc les élus locaux- auront un rôle primordial à jouer dans l'éventuelle mise en oeuvre de ces salles. Or, la classe politique est très divisée sur la question, indépendamment du clivage traditionnel gauche/droite.

Pour autant, comment serait-il possible de réfléchir à l'éventuelle mise en place de telles salles sans s'intéresser à la problématique principale : la production, la vente et la consommation et de drogue doivent-elles être légalisées ?