Que penser de cette couverture ? Personnellement, je n'en sais trop rien ... Beaucoup de sentiments contradictoires se mêlent, entre effroi, horreur, mais aussi une forme de dégoût à l'encontre de la manière dont cette image est instrumentalisée par Time.
De manière beaucoup plus objective, deux débats sont soulevés par cette couverture:
- d'une part, le sempiternel débat autour du sensationnalisme : les médias ont-ils raison d'utiliser tous les supports chocs -déclarations, photos, vidéos- en leur disposition, officiellement au nom du devoir d'information, officieusement, au nom de l'argument économique ? Est généralement opposée au sensationnalisme une forme d'éthique journalistique qui doit amener à une certaine modération dans le traitement de l'information ;
- d'autre part, une problématique devenue quotidienne : la présence occidentale est-elle utile et efficace en Afghanistan ? La stratégie employée afin de remettre ce pays sur les rails est-elle la bonne ?
Enfin, l'hypocrisie qui entoure cette couverture pose problème. La légende à droite de l'image, "what happens if we leave Afghanistan" -"ce qui arrivera si l'on quitte l'Afghanistan"-, montre que la photo choc n'est qu'un moyen de justifier la présence de la coalition en Afghanistan. Autrement dit, la rédaction de Time ne se soucie pas à proprement parler du sort des femmes comme elle le prétend, mais elle semble davantage utiliser cette corde ultra-sensible en Occident pour défendre le maintien des troupes alliées en Afghanistan. Les opposants à cet argument argueront que la présence des alliés n'a pas empêché cette jeune fille d'être affreusement mutilée et, les plus cyniques, ne manqueront pas de mettre en avant que ladite présence a même encouragé de telles pratiques.
La couverture et un article très intéressant : http://www.rue89.com/2010/08/10/la-guerre-en-afghanistan-sert-elle-a-proteger-les-femmes-161674 -la couverture de Time étant particulièrement trash, nous avons fait le choix de ne pas la publier sur notre blog-.
De manière beaucoup plus objective, deux débats sont soulevés par cette couverture:
- d'une part, le sempiternel débat autour du sensationnalisme : les médias ont-ils raison d'utiliser tous les supports chocs -déclarations, photos, vidéos- en leur disposition, officiellement au nom du devoir d'information, officieusement, au nom de l'argument économique ? Est généralement opposée au sensationnalisme une forme d'éthique journalistique qui doit amener à une certaine modération dans le traitement de l'information ;
- d'autre part, une problématique devenue quotidienne : la présence occidentale est-elle utile et efficace en Afghanistan ? La stratégie employée afin de remettre ce pays sur les rails est-elle la bonne ?
Enfin, l'hypocrisie qui entoure cette couverture pose problème. La légende à droite de l'image, "what happens if we leave Afghanistan" -"ce qui arrivera si l'on quitte l'Afghanistan"-, montre que la photo choc n'est qu'un moyen de justifier la présence de la coalition en Afghanistan. Autrement dit, la rédaction de Time ne se soucie pas à proprement parler du sort des femmes comme elle le prétend, mais elle semble davantage utiliser cette corde ultra-sensible en Occident pour défendre le maintien des troupes alliées en Afghanistan. Les opposants à cet argument argueront que la présence des alliés n'a pas empêché cette jeune fille d'être affreusement mutilée et, les plus cyniques, ne manqueront pas de mettre en avant que ladite présence a même encouragé de telles pratiques.
La couverture et un article très intéressant : http://www.rue89.com/2010/08/10/la-guerre-en-afghanistan-sert-elle-a-proteger-les-femmes-161674 -la couverture de Time étant particulièrement trash, nous avons fait le choix de ne pas la publier sur notre blog-.
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